Punition en public

23/01/2015 08:18

Echange entre mon Maître et moi à propos du passage "punition en public" de notre lecture commune "La Rencontre" de Paul Fontaine.

SOUMISE CLEO A MAITRE HIRO

Mon Maître,
Vous avez suggéré une lecture très appropriée : « La rencontre » de Paul Fontaine, ouvrage sur lequel nous avons déjà beaucoup échangé, car il nous touche particulièrement. Au fil de l’histoire, vous m’avez demandé de vous écrire, de vous décrire comment j’ai ressenti le moment de la punition en public, et jusqu’où j’aimerais être Laura (si vous étiez Paul, je présume….)
Ce n’est pas uniquement le moment de la punition qui fait l’attrait de ce passage, mais tout ce qu’il y a avant, et tout ce que promet l’après. J’entends par-là que les prémices, la surprise de sa présence, les contacts qu’elle a avec son amie, l’arrivée dans le lieu de l’action, le fait d’être avec un couple complice, l’ambiance de l’endroit, plutôt sage et discret au départ… Tout cela participe à l’état de la soumise, la prépare à ce qu’elle devra subir pour se faire pardonner, même si elle ne sait pas encore de quoi il s’agit.
En l’écrivant, loin de vous et au milieu de gens qui n’ont rien à voir avec notre situation, j’ai le sexe qui palpite, mon Maître.
J’aimerais être Laura si vous étiez Paul, avoir la liberté de m’abandonner à vous en toute circonstance, explorer ce genre de lieux, d’échanges, avoir les regards sur moi lorsque vous me puniriez, montrer ma fierté d’être à vous, recevoir les compliments des autres Maîtres et soumises. Voir d’autres yeux posés sur moi, sur ma soumission.
Toutefois, le fait d’être EN PERMANENCE soumise, dans la vie quotidienne, me pose quand-même un problème, mais cela dépend du degré d’intervention du Maître, comme nous l’avons toujours dit. Si j’avais pour ordre d’écrire tous les jours, par exemple, sous peine d’être punie, ou de limiter mes orgasmes, cela me pourrirait la vie, je crois…
Pour en revenir à ce passage, évidemment, les marques de fouet ne sont pas d’actualité, mais c’est une scène vraiment très forte, elle m’a beaucoup excitée. Je ne peux pas m’y projeter puisque c’est impossible à réaliser…
Toute le reste, je l’aurais bien vécu, voir même au-delà (attouchements d’autres personnes, par exemple). Je ne dis pas que c’est facile, je dis que j’en aurais envie, avec votre aide, sous votre regard, avoir l’audace de laisser de côté la honte et la pudeur complètement, ceci dans un cercle de personnes « averties ».
Ce qui ne me conviendrait pas, ce serait de vivre ce genre d’expérience avec un public non averti, ou dans un lieu non propice (dans la rue ou ce genre de choses…)
Mais dans un lieu tel que celui-là, avec un public qui comprend ce qui se passe, et qui peut réagir de manière adéquate (respect), cela me tenterait énormément, même si évidemment, ça serait très difficile (vous sauriez adapter les actes à nos désirs et capacités, j’en suis sûre). J’aime la complicité entre les Maîtres, l’intervention d’un soumis (je ne l’avais jamais imaginé).
J’aime aussi le lien entre les deux soumises, elles se soutiennent l’une l’autre, c’est émouvant. La demi-heure seule debout, en revanche, est très longue à mon goût, je ne sais pas si j’aurais tenu le coup. J’aime les doutes qu’il exprime, comme il fait attention à chaque chose, la peur qu’il a d’aller trop loin et comme il l’écrit. Au moment où il la libère pour l’amener à la fouettée, il exprime tous les doutes qu’il a, comme il aimerait la réconforter mais comme il doit aller au bout, c’est très fort ce passage.
 
Quant aux marques du fouet, évidemment, c’est cruel, ça doit être extrêmement douloureux. J’espère tout de même qu’un jour nous aurons l’occasion de réaliser une épreuve telle que celle-là, je ne vois pas comment pour l‘instant mais j’aimerais le vivre un jour.
Voilà mon Maître, quelques impressions, que j’ai couchées sur le papier entre deux interventions. Pardonnez-moi si c’est un peu décousu. J’espère que vous appréciez tout de même.
Je vous embrasse
Votre soumise en progression

MAITRE HIRO A SOUMISE CLEO
Tout d'abord ma soumise, merci pour ce moment d'émotion ; je t'écris avec encore de petites larmes d'émotion au coin des yeux.
Je sais que notre relation ne peut pas être pareille parce que nous avons une famille, et surtout des enfants que nous ne voulons pas faire souffrir. Je pense qu'il n’y a qu'un Paul et qu'une Laura. Je ne veux pas copier non plus ce qu'il font, je resterai Hiro et tu resteras Cléo. Par contre ce récit m'a fait comprendre à quel point j'ai besoin de cette relation. Tu me dis que tu n'aimerais pas être soumise en permanence, en fait c'est faux, tu l'es déjà mais d'une façon qui ne perturbe pas ton quotidien outre mesure.

J'aurais très peur de m'engager dans une vie commune avec une soumise ; je parle en général, peur que le quotidien dévore la passion, que les petits problèmes finissent par nous prendre la tête. Ce n'est pas si facile de ne pas tomber dans une routine. Tu parles d'écrire tous les jours, te priver d'orgasmes, je crois qu'il ne me faut pas tomber dans le piège des choses répétitives, ce ne sont pas des actions à refaire chaque jour inexorablement qui feront de toi une meilleure soumise. J'ai besoin de te sentir libre de m'appartenir, de te donner la motivation, l'envie toujours renouvelée de le faire. Si je devais te priver d'orgasme, je pourrais le faire, mais ce serait ponctuel, et pour t'emmener à te dépasser, à m'offrir ce contrôle sur toi, mais en aucun cas d'une façon systématique sous peine d'être punie. Je ne veux pas que tu vives dans la peur de faire faux, dans la peur continuelle d'être punie. J'espère toujours être un maître juste, qui puisse te guider.
Le fouet représente pour moi quelque chose de très fort, même si, honnêtement je ne suis pas certain que j'aurais été capable de t'infliger les 4 derniers coups ;  ils sont magnifiques, je rêverais de les donner, ce serait pour moi un geste d'amour. Jamais je ne te punirais avec de la rancœur, de la rage ; la punition doit servir à te guider ma soumise, à te rendre meilleure. Je dois être serein pour te l'infliger, et c'est dans ton regard que je puiserai la force d'aller au bout.

Dans notre progression, je crois que nous sommes mûrs pour aller au-devant des autres, je veux voir d'autres yeux se poser sur toi, t'admirer, te toucher. Il m'a fallu un an pour comprendre ou pour oser admettre que j'avais envie de te voir touchée par d'autres, et que ça ne te ferait pas t'éloigner de moi. Je peux te rassurer d'une chose, je ne vais jamais t’exhiber devant un public qui ne serait pas averti, mon but n'est pas de choquer, ni une quelconque provocation, je veux que tu puisses te sentir fière d'être ma soumise. Te faire perdre ta pudeur, accepter d'offrir pour moi ton intimité, accepter des attouchements, que tu puisses lire dans mes yeux à quel point tu me rends heureux.

Je souhaite cette année qu'on puisse s'offrir une soirée dans un lieu dédié au BDSM. Si tu me le permets, je voudrais reprendre contact avec la première soumise avec qui j'ai vraiment eu une relation suivie, aujourd'hui devenu domina ; je sais qu'elle connaissait bien un lieu dédié au BDSM, et j'aimerais pouvoir discuter d'une telle soirée avec elle. Mais tu seras toujours respectée par les personnes présentes, jamais je ne tolérerai qu'on te manque de respect, si ça arrivait, c'est clair qu'on partirait sur le champ, tu me fais un don incroyable. C'est aussi pour cela que j'aimerais demander quelques conseils à cette ancienne soumise.
Il y a une autre chose qui, pour l'instant, est un blocage, c'est te prêter à un autre maître ou couple sans que je ne sois là. Même le simuler, je ne sais pas, j'ai peut-être peur de te perdre, que tu trouves mieux ailleurs, au fond de moi il y a toujours des doutes, suis-je vraiment capable de te combler ?
Dans mes rêves, il y a celui de te marquer, aujourd'hui c'est impossible, on le sait tous les deux, mais je suis certain qu'un jour on aura cette occasion, passer mes doigts sur les traces, voir la fierté que tu auras de les porter dans tes yeux, sur ton visage. Prendre soin de toi, passer de l'arnica pour calmer la douleur, te serrer contre moi et te montrer à quel point tu me rends heureux. La tendresse sera toujours présente ; plus on va loin dans les sensations, plus elle sera nécessaire.
Je ne crois pas avoir changé après la lecture de ce livre, je crois avoir pris conscience que je ne rêve pas et que j'ai le plus beau des diamants.
A ma soumise
Ton maître ému

SOUMISE CLEO A MAITRE HIRO
Mon Maître adoré,
Je suis si heureuse que cela vous touche à ce point, et de vous savoir ému et que vous me l’écriviez. C’est ce que j’aime aussi dans ce livre, l’honnêteté et la sincérité avec lesquelles le Maître écrit.
Non je ne veux copier personne, notre relation est unique, mais rien n’empêche de s’inspirer :)
Je ne m’engagerais pas forcément non plus dans une vie commune, même si cela était possible, la routine tue la passion, j’en suis absolument convaincue.
J’apprécie comme vous décrivez la manière dont vous voyez les choses, le fait de donner envie, de ne pas rentrer dans des habitudes, je comprends très bien comme vous décrivez la punition et le fait que je ne dois pas vivre dans la peur. Effectivement, cela ne me conviendrait pas. Ce que vous faites est tout le contraire, vous me faites vivre dans une envie de vous permanente.
Vous n’auriez pas été capable de m’infliger ces 4 coups ? Je vous aurais encouragé, Maître, vous auriez vu dans mes yeux que vous pouviez continuer. J’aimerais un jour que vous me marquiez ainsi, et montrer ces marques à d’autres, je sens mon sexe se tremper rien qu’à cette idée… mhhhhhh
Mûrs pour aller au-devant des autres, mhhhhh j’aime tellement cette idée, même si j’ai très peur, vous savez comme je ne suis pas à l’aise avec mon corps et mes rondeurs, mais je meure d’envie d’aller de l’avant dans ce sens. Et si en plus vous connaissez une/des personne/s de confiance chez qui demander conseil, j’en suis ravie !! Si vous m’emmenez dans un lieu dédié au BDSM, j’aimerais que vous m’y prépariez, que le début de vos actions fassent monter mon désir (pas que ça me fasse le même effet qu’au « donjon », vous vous souvenez ? On a dû rentrer ensemble avec le propriétaire, ça nous a un peu gâché l’effet).
Votre ancienne soumise est devenue domina…. J’espère que ça ne m’arrivera pas :D
Je vous fais totale confiance sur le respect que vous imposerez à mon égard.
Me prêter sans votre présence vous bloque ? Moi AUSSI !!!! Ne vous pressez pas pour faire sauter ce blocage ! Je pense qu’il faudrait que vous connaissiez bien cette personne, au minimum, pour que je puisse dépasser cette limite, et encore…. N’ayez pas peur que je trouve mieux ailleurs. On ne sait jamais ce qui peut arriver, mais je ne cherche pas d’autre Maître. Je pense que vous avez plus peur qu’il m’arrive quelque chose de non désirable, plutôt que de me perdre.
Non vous n’avez pas changé, vous osez plus exprimer votre inspiration, et j’adore ça
Merci mon Maître
Votre soumise impatiente

MAITRE HIRO A SOUMISE CLEO

Je crois que c'est la première fois que je me livre autant.J'aime quand ton sexe devient tout humide, j'aime te faire tressaillir de désir. Tu as raison sur le fait que te prêter, déjà le mot je ne l'aime pas. J'aurais peur qu'on ne respecte pas nos limites, qu'il t'arrive quelque chose,  je ne pourrais pas me le pardonner. C'est pas sûr que cette limite saute un jour.
Ton maître comblé